APACH,village de mon enfance

D’ après l’écrivain local Delamoselle le village d’Apach doit son nom à une bande de Francs qui migra des bords du Rhin aux environs de l’An 500 vers le Nord Est de la France actuelle. Un des guerriers, blessé au cours d’un combat, fut conduit par sa femme Acha qui s’arrêta au bord d’un petit ruisseau. Trouvant le pays joli cette famille construisit des cabanes en défrichant la forêt. C’est donc Acha, une très jolie femme franque, qui donna son nom au village : Acha am Bach (Acha au bord du ruisseau) puis Achabach puis Apach aujourd’hui. Peu à peu le village s’agrandit et des cultures permirent de nourrir ses habitants car le sol était très fertile. C’est vers le VIIe siècle que le vignoble s’implanta. Au XIe siècle des moines construisirent des monastères dans la région dont celui de Rettel. Les paysans d’Apach se mirent sous sa protection .
Au début du XVIIe siècle sont érigées des forges qui utilisaient le bois des forêts, l’eau des rivières et le minerai de la région de Moyeuvre acheminé par la Moselle. Ces forges disparurent vers 1800. Une rue des Forges témoigne encore actuellement de leur présence.
Le village d’Apach devint français par le traité de Vincennes signé entre Charles IV et Louis XIV en 1661. Devenu une commune en 1790, Apach fut rattaché à la commune de Kirsch .
La principale activité fut l’agriculture : vergers, élevage, cultures et surtout le vignoble qui donnait un vin renommé sur les pentes ensoleillées du Hammelsberg. Des activités industrielles complétèrent les ressources du village : tanneries, moulins, huileries, carrières de quartz et de pierre à chaux. Le commerce était florissant grâce à la Moselle .
Après la Première Guerre mondiale, les activités agricoles et industrielles eurent à souffrir de la fermeture de la frontière avec l’Allemagne. C’est dans les années 30 que le village s’agrandit à la suite de la construction de la cité des douanes et du chemin de fer.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, les habitants furent évacués à Rouillé dans la Vienne. Le village fut bombardé plusieurs fois, en particulier la gare et le hameau de Belmach. A la fin de la guerre, les Apachois se remirent courageusement au travail pour reconstruire leurs maisons en partie détruites.
Depuis quelques dizaines d’années le village s’est beaucoup étendu sur ses deux versants grâce à la proximité du Luxembourg.

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Delamoselle , écrivain et poète local

Le Hammelsberg
Au premier plan , le village d’Apach. Au centre les constructions qui longent la route de Belmach. Au-dessus la vaste pelouse aux orchidées (réserve naturelle). On distingue aussi les anciennes carrières de dolomie d’où on extrayait les pierres de construction avant la seconde guerre mondiale.


Cité d’Apach

Les maisons des douanes et des chemins de fer. Au premier plan le versant du Kirschberg couvert de prairies et de forêts. En face le versant ensoleillé du Hammelsberg où dominent vignes, vergers et cultures.


Entre les versants du Kirschberg et du Hammelsberg , le village d’Apach et son prolongement La Hoverte. Au fond , la Moselle canalisée et le versant du Stromberg couvert de vignobles (front de côte)


L’Eglise Saint Donat et son fin clocher édifiée au début du XVII s par le maître des forges Louis de Bettainvillers.

Je sais une église au fond d'un hameau
Dont le fin clocher se mire dans l'eau
Dans l'eau pure d'une rivière..
                                          Jean Lumière


Le hameau de Haut Apach constitué jadis de quelques fermes et d’un vieux moulin. Il date du XVIIe siècle. On peut visiter sa petite chapelle.


Le hameau de Belmach dépendait jadis des seigneurs de Sierck. Il n’est rattaché à la commune d’Apach que depuis un siècle.


La chapelle de Belmach et la statue de la Vierge


l’ancien abreuvoir du hameau


Prairies ,vergers et forêts à proximité de Haute-Apach


Le petit ruisseau de Manderen au bord duquel s’est édifié le village d’Apach au début du Moyen Age.


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Les élèves de la classe de Monsieur Marchetti en 1947

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